Victoire de l'Olivier en Italie

La victoire de la gauche aux élections italiennes du 21 avril 1996 mérite, à plusieurs égards, d'être saluée. Elle se produit au moment où les socialistes espagnols quittent le pouvoir, et évite ainsi que les 5 grands pays de l'Union européenne soient gouvernés en même temps par la droite. Elle marque surtout l'achèvement réussi de la profonde rénovation de la gauche italienne ces dernières années. Le P.D.S., historiquement issus d'un parti communiste qui avait pris très tôt ses distances avec l'U.R.S.S., a effectué une profonde mutation réformiste, puis a rassemblé certaines forces traditionnellement proche de l'ancienne démocratie-chrétienne. Le pôle de l'Olivier ainsi constitué a su proposer une alternative crédible, face à une droite menaçante, et la longue période où la grande formation qu'était le P.C.I. était exclu du pouvoir, interdisant une alternance de gauche, est terminée.

Saluons la démarche qui, partant des évolutions de chacun et de la nécessité de battre la droite Berlusconi-Fini, a permis une telle recomposition, au delà des profondes différences d'identité. La victoire de l'Olivier et la constitution du gouvernement Prodi marque un tournant historique en Italie.


Gilles Vollant